Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Coeur Du Monde

Coeur Du Monde
Publicité
Archives
Albums Photos
16 mars 2009

Gaullisme? Suivisme ? dépassement du possible ?

La France meurt en entrant dans l'OTAN !

Il n'y aurait plus rien à faire?

Non, en 1958

Non, en 2005

Non. en 2009

Le Rebelle fût confronté à une situation bien plus terrible.

Ce qu'il fit fût simple.

Il se retira en Angleterre et parla.

Les circonstances historiques expliquent qu'il ait dû partir.

Soyons persuadé qu'il aurait parlé de France,de la France, pour la France  où qu'il se soit trouvé.

Il n'était rien ou à peu près.

Juste un général de brigade non confirmé.

Pourtant ,il l'emporta, bien sûr, contre l'Allemagne qui s'était abîmée dans le nazisme, mais déjà aussi, contre les américains qui lui préféraient de plus dociles et plus titrés personnages.

Aujourd'hui que pouvons nous faire ?

Tout simplement nous fondre dans le Peuple.

Entrer en résistance sans hésitation avec ceux qui sont authentiquement opposés aux règles adoptées sous la contrainte de la mondialisation néo libérale.

On les qualifie d'extrémistes, on les place à gauche de la gauche, on dit qu'ils sont trotskistes ou que sais-je encore.

A mes yeux ils ont une vertu : celle d'être sincères.

Leur positionnement est clair.

Voilà les seuls opposants qui comptent.

Ils rejettent avec raison le système en place (et celui encore plus terrible qui risque d'advenir si nous laissons le pouvoir aux mains sales de ceux qui actuellement occupent les places sans exercer les responsabilités).

Nous n'avons pas le choix.

Même si les transformations que propose "l'extrême gauche"'   font peur aux "gaullistes" et à bien d'autres....

Qu'importe que leurs arguments soient excessifs et tranchants, trop à gauche ou irresponsables, ce qui reste à vérifier.

Nous sommes dans une situation ou nous devons choisir par défaut.

Jusqu'à ce jour, la seule opposition aux arrangements de la classe politique dans son ensemble est autour du facteur.

Entrer en résistance avec ce n'est pas se soumettre.

C'est éventuellement faire alliance, mais pas forcément.

Pour mettre fin aux égarements du président de la République actuel il n'est pas possible, sauf à rêver, de s'appuyer sur ceux qui sont restés fidèles au Rebelle.

Ils ne sont ni assez nombreux, ni assez forts, ni, pour l'essentiel, assez jeunes..

Les partis politiques ont corrompu la Politique.

Quel gaulliste l'ignore encore?

Quel simple citoyen en doute?

Il faut faire avec ce que l'on a.

Pourquoi enfermer l'action dans un rapport de force classique, finalement sans intérêt?

Il est préférable et urgent d'en appeler à la complémentarité des projets, de chercher ce qui rassemble plus que ce qui divise.

Les élections européennes sont pour bientôt et si nous écoutons les gens raisonnables, tout est plié.

Et bien c'est très exactement le contraire qui s'offre à nous.

Une chance, la possibilité inattendue de bousculer les certitudes,de renverser l'ordre établi par une insurrection civique;

Quoiqu'on dise cette élection a un véritable caractère national.

Le mode de scrutin mérite qu'on s'y arrête.

Avec un peu d'astuce, le fameux "système D" français, nous pouvons découvrir une opportunité cachée.

Nous avons à portée de la main le moyen de faire mentir les prévisions les plus savantes, les certitudes les plus repérées .

Nous pouvons nous débarrasser de  la classe politique qui n'a plus aucune raison d'exister sous cette forme avec ses notables et ses serviteurs professionnels stipendiés.

Alors que cela parait impossible à beaucoup j'affirme que nous avons toutes les cartes en mains pour gagner.

A condition de ne pas entrer en politique, de dépasser le fumeux clivage gauche droite.

A condition de viser large.

Il nous faut proposer aux Françaises et aux Français une véritable alternative.

En parallèle aux listes de pistonnés qui vont fleurir pour conquérir quelque sinécure.

Entrons en compétition démocratique avec les amis du facteur, faisons du neuf.

Proposons un autre choix à la sagacité des Françaises et des Français.

Au lieu de chercher à placer quelques copains en position éligible, faisons le contraire.

Appelons tous les citoyens et bien sûr toutes les citoyennes à être eux-mêmes candidats.

Dressons des listes de volontaires, grande circonscription par grande circonscription.

Il n'y en a que sept.

Choisissons permis eux, nos candidats, par tirage au sort ou par une désignation plus classique mais tout aussi transparente.

Il faut que personne ne puisse contester l'honnêteté de notre démarche, la probité de nos candidates et candidats.

Respectons la stricte parité.

Soyons scrupuleux sur l'observation des textes réglementaires.

Soyons vigilants afin qu'aucun de nos candidats ne soit invalidé.

Une chance nous est donnée, qui n'a jamais existée en politique.

Une action de cette envergure est possible sans argent.

Pour l'emporter, nous pouvons et ne devons nous appuyer que sur notre citoyenneté..

Les bulletins de vote, les propositions, la circulation de l'information tout cela peut être réalisé sans délais, quasiment sans argent.

Grâce à Internet.

Tout le monde n'a pas accès à cet extraordinaire moyen de communication.

La preuve a été rapportée en 2005 qu'Internet permet pourtant d'entrer en lien avec énormément de personnes.

Rendons la monnaie de sa pièce au Parlement qui le 4 février 2008 a accompli une immense forfaiture. 

Internet et tous ceux qui peuvent faciliter la création de multiples réseaux, partout, peuvent se mettre en route sans prendre l'aval des "chefs".

Les moyens classiques de communication ne peuvent résister à la pression des citoyens.

La "grande presse" - aux ordres- à perdu son pouvoir de former ou déformer l'opinion publique.

Soyons exemplaires, audacieux, astucieux.

D'ailleurs pouvons nous faire autrement ?

Cette citoyenneté en mouvement nous mettra en excellente position pour discuter d'égal à égal avec n'importe qui.

Y compris avec ceux qui à priori, n'auraient même pas l'idée de s'adresser aux émules du Rebelle.

Il nous appartient de gérer cette liberté, de dépasser les clivages traditionnels et d'abattre les certitudes idéologiques.

C'est en tout cas là que je situe l'universalité du "gaullisme".

 

Régis ROQUETANIERE

Publicité
Publicité
7 mars 2009

La Guadeloupe, la droite et la gauche...

A la lumière de la grande leçon de sagesse que vient de nous donner la population guadeloupéenne, ll est temps d'aborder cette question, sans nier ce clivage, sans aucun ressentiment par ce que là est certainement la clé de notre avenir.

Etre de gauche (ou de droite, ou du centre) est un concept partisan.

Il n'y a pas de vérité de gauche ou de droite ou du centre, comme il n'y a pas de vérité religieuse ou laïque : il n' a que la vérité, même si celle-ci peut être relative, souvent incertaine, parfois contradictoire, éventuellement limitée à un contexte.

On ne régle pas une situation confuse telle que celle dans laquelle nous sommes par la simplification ni en sélectionnant les publics auxquels on veut s'adresser.

Dans le marasme qui fait notre quotidien, ceux qui sont de droite peuvent se sentir aussi mal à laise que ceux qui se disent de gauche.

Plus nombreux sont ceux qui ne se reconnaissent plus dans ce clivage et se situent, Ailleurs, y compris ceux qui se disaient traditionnellement de "gauche" et sont aujourd'hui en attente.

Prendre en compte les vrais arguments, dénoncer les situations et les pratiques qui ne sont pas conformes à l'intérêt des citoyens est suffisant, exaltant, nécessaire.

Pourquoi, lorsqu'on est défenseur de la Liberté aurait-on besoin d'un engagement partisan pour faire entendre sa voix?

Pourquoi devrait-on s'enfermer dans un clan plutôt que dans un autre?

Par ce que, seul, on ne peut rien ?

Pas sûr!

 

Si ce que nous défendons est juste, cela vaut, pour tous.

Mieux, ce qui nous concerne tous est juste et n'est la propriété d'aucun clan, d'aucune croyance, d'aucune chapelle.

On peut prétendre que la gauche c'est ceci ou cela mais une telle approche est totalement dépassée.

Est-ce qu'on est de gauche lorsqu'on s'oppose à la culture en plein air des OGM mais que l'on encourage l'expérience génétique en laboratoire?

Est-ce qu'on est de droite lorsqu'on défend la démocratie?

Vouloir que subsistent et se renforcent les services publics, chercher à préserver la sécurité sociale et les régimes de retraite par répartition ne relève pas d'un choix partisan mais d'une juste appréciation des réalités.

Ces institutions sont l'expression tangible du progrès en mouvement, toujours perfectibles.

C'est uniquement pour cela qu'elles doivent être défendues.

 

La bipolarisation est le moyen primaire  par lequel on crée une différence artificielle  dont l'objet fondamental est l'établissement de groupes manipulables idéologiquement, comme c'était le cas entre croyants et mécréants...

Là se trouve la cause profonde du décalage grandissant entre le monde politique et les citoyens, compris le monde syndical et associatif.

Il n'y a pas à rechercher une alliance entre la gauche et la droite, ni à espérer un entre-deux artificiel ou stratégique.

Encore moins sur le plan électoral.

Il vaut mieux faire naître des majorités citoyennes, aller à l'essentiel, en tous domaines, sans plus attendre, ce qui est assez audacieux.

Qu'une partie population, par tradition, se classe à gauche ou à droite n'est pas gênant.

Ce qui l'est, c'est de prétendre  qu'une fois pour toute c'est 51% à gauche et 49% à droite.

Même si des études "scientifiques" l'affirment, ça ne vaut pas le début d'un commencement de preuve.

C'est en rangeant les gens dans des petites boites qu'on les manipulent.

Dans un sondage réalisé en Allemagne dans les années 80 on avait introduit parmi différentes candidatures, une personnalité fictive.

Qu'est-il arrivé?

Le "leurre" a obtenu une faveur assez considérable par rapport aux candidats véritables.

Il avait même toutes les qualités...

Cette anecdote nous permet d'en tirer la leçon suivante : les pourcentages sont ce qu'ils sont, rien d'autre que l'image d'un instant que chacun interprète à sa façon, avec ses raisons et ses "con victions".

 

Nous n'avons nul besoin d'appartenance pour comprendre et mesurer ce qui est humainement satisfaisant ou politiquement inacceptable.

Aujourd'hui, l'ordre néolibéral nous oppresse.

Ni la gauche, ni la droite n'apportent de solution sur aucun plan.

Quelques rêves et l'esprit de vengeance se développent.

On sait bien où cela mène : à la violence et à la déraison.

Evitons ce piège de l'affrontement qui sert si bien les intérêts de forces constituées et les tient en vie.

Nous entrons rsolument dans l'aube incertaine de la grande refondation du politique.

Celle-ci, pour advenir, doit se débarrasser des références anciennes.

Nous devons construire de nouvelles pratiques, ouvrir de nouvelles perspectives, à tous, pas seulement à 51 ou 49 % de la population, en partant de la base, en donnant la parole au Peuple, en l'écoutant, en lui faisant confiance.

Qui, enfin, osera cela ? en grand !

Personne d'autre que notre décision personnelle.

Nopus trouverons à un moment ou un autre les quelques porte-paroles qui conviennent.

Foin des "zélites".

Quelles actions devons-nous entreprendre maintenant ?

Quels enthousiasmes faut-il faire lever?

En dehors ou à coté de l'action traditionnelle des partis politiques, comment faire groupe, pour des objectifs concrets, réalistes, pratiques qui changeront la vie des gens, à très court terme?

Comment récréer un véritable dialogue citoyen et le libérer des connivences médiatico politiques?

C'est de cela qu'il faut parler, pas de la gauche ou de la droite.

La Guadeloupe vient de nous enseigner une bonne méthode.

Régis ROQUETANIERE

1 mars 2009

Tirage au sort et élection

Le tirage des représentants du peuple au lieu et place  de la désignation le système électoral n'est pas une panacée, applicable partout, en toute circonstance.

Le système partisan, multiséculaire, n'est pas prioritairement préoccupé par le progrès commun ni par l'élargissement de la liberté.

Il est inutile de dénoncer une nouvelle fois ce que tout le monde sait :

  • on rassemble sur des idées, généreuses...
  • on dirige  selon ses intérêts, personnels ou de groupe ou encore selon les instructions des commanditaires.

La recherche de l'efficacité ou du succès d'une thèse, d'un programme, d'un parti, d'un clan, autorise, de fait, toute les dérives.

Il advient parfois que les situations bloquées pour ces mauvaises raisons n'aient pas d'autre issue que la violence, et dans les cas les plus graves, débouchent sur la  guerre civile, étrangère ou mondiale ou se pervertissent dans des combats nationalistes.

Le vrai sombre alors dans le mensonge qui se complètent comme le Yin et le Yang...

Cela tient au fait que dans tous les systèmes politiques, les enjeux de pouvoir sont avant tout ceux d'un groupe.

Le combat de la gauche contre la droite n'échappe pas à ce ressort fondamental.

On défend les siens.

Cela ne veut pas dire que les combats de gauche sont de la même nature que ceux de droite.

Mais il suffit de constater que les combats de gauche n'ont jamais produit d'effet définitif tout simplement par ce que la partition politique suscite la vengeance, l'annulation des  conquêtes obtenues par "l'adversaire".

Le rapport de force, si prisé, si fort porté au pinacle aussi bien par la droite que par la gauche est à coup sûr la raison fondamentale par laquelle il est possible d'expliquer que les justes exigences qui reçoivent pourtant l'approbation de l'immense majorité des citoyens n'aient jamais pu trouver de solutions définitives et ne soient pas à l'ordre du jour des "responsables politiques".

Le néo libéralisme nous en apporte la preuve chaque jour.

Revenons maintenant au tirage au sort.

a) Le tirage au sort peut être une modalité utile pour départager des candidats qui "courent après le même cheval".

Par exemple, alors que dans trois mois nous devrions défendre férocement ce que nous avons si bien tranché le 29 mai 2005, nous ne ferons rien d'efficace ou pas grand chose.

Si le "facteur" obtient un score électoral de 17 %, ce qui semble possible, ses partisans crieront à l'exploit, à la victoire.

Pourtant cela ne traduira qu'un déplacement de voix de gauche à gauche mais ne permettra pas l'annulation des politiques menées contre le Peuple .

La multiplicité des candidatures qui vont dans le même sens offrira "aux autres", "aux traîtres du 4 février 2008" tous les moyens faire passer ce contre quoi nous avons été victorieusement d'accord.

Il vaudrait mieux tenter, et plus sûrement se battre pour que, sur un catalogue de propositions précises dans leur orientation, par exemple une dizaine,  mais ouvertes dans leur réalisation, finalement, les militants de base tenants du NON de 2005, dépassent leurs différences.

S'ils mettaient dans leur poches les querelles subalternes qui obnubilent les directions des partis politiques (auxquels pour la majorité d'entre eux ils n'appartiennent pas), et s'ils décidaient de mettre au pas ces multiples candidatures imbéciles en constituant dans chacune des sept circonscriptions une liste synthétique dont les membres seraient désignés par tirage au sort cela aurait d'avantage de sens.

De telles listes seraient légitimes pour un objectif commun hautement politique.

De plus, elles seraient totalement démocratiques,absolument honnêtes et transparentes...

Cela ne plairait pas aux partis politiques favorables aux mêmes objectifs mais ...on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs.

Fin des combats stériles suscités par les ego.

Le succès pourrait d'ailleurs être au rendez-vous.

Les citoyens ne sont pas indifférents aux grands enjeux politiques (on l'a vu le 29 janvier dernier).

Ils sont seulement lassés par les combats parfois incompréhensibles et souvent archaïques dans lesquels on les embrouillent et les désolent.

Comme, de surcroît, il n'est pas besoin d'argent pour entreprendre ce type d'exercice parfaitement citoyen*, l'implication de grandes masses de personnes est prévisible...

b) Le tirage au sort, est aussi un bon moyen pour renforcer la démocratie par la base, la démopédie, pour la faire entrer là où on ne l'attend pas : dans l'entreprise, dans la fonction publique, dans l'équilibre toujours recherché mais jamais atteint entre le pouvoir global et le pouvoir local.

Il ne serait plus possible d'utiliser le spécieux levier de la responsabilité par rapport aux mandants....

Voilà un bon moyen de mettre fin à la fumeuse parité des organisations dites représentatives grâces à laquelle on détermine les concessions possibles et souhaitables entre initiés (cas remarquable et remarqué du vote favorable au TCE adopté au niveau de la direction d'un grand syndicat français membre de la Condédération Européenne des Syndicats, obligé de rectifier le tir sous l'impulsion de sa base).

c) Le tirage au sort ne s'oppose pas à la désignation par élection et ne remplace pas le rôle et la légitimité des partis politiques.

Il vient en plus.

Il serait une modalité supplémentaire, un moyen pour sortir de l'ornière quand le système en place tourne à vide, sur ses propres logiques et se déconnecte de l'attente des citoyens et de la prise  en compte de leurs exigences.

Ce qui est quand même un peu le cas actuellement !

Un vote peut légalement être effectués à main levée.

Dans certains cas il est préférable qu'il ait lieu à bulletin secret...

Où est le problème?

Quand au risque de savoir où iraient ceux qui meurent d'envie d'être au pouvoir et qui se trouveraient privés de leur soif de diriger (plus souvent de paraître le faire) il ne me semble pas que cela soit particulièrement important.

L'essentiel est qu'ils soient mis hors d'état de nuire aux décisions qui peuvent être prises dans l'intérêt général.

Les combats d'arrière garde n'ont aucun intérêt.

Enfin, à mon sens, le tirage au sort doit être organisé non pas comme cela était le cas du temps de la Boulé,  parmis les citoyens "présélectionnés" du fait de leur condition sociale, mais mis à la disposition de tous les citoyens volontaires.

On ne fait bien que ce pourquoi on estime être compétent et disponible.

Le parallèle qui est souvent avancé en matière de tirage au sort est celui qui est en usage pour la désignation des jurés d'assise.

Tout citoyen peut être désigné juré et n'a pas la possibilité de se soustraire aux obligations que celles-ci impliquent.

La fonction d'un juré d'assise est très importante mais limitée dans le temps.

Celle d'un Elu tiré au sort peut exiger une implication de quelques années.

Etre contre les carrières électorales et le cumul des mandats électifs, oblige cependant à être conscient qu'il faut du temps pour négocier et réussir des transformations importantes.

La notion de viduité élective pourrait donc renforcée celle du tirage au sort.       

Régis ROQUETANIERE


* petit note à la disposition de ceux que cette démarche citoyenne intéresse sur mon blog dans les jours prochains.  http://poitiers2008.canalblog.com

Aparté : Je ne discute pas ici de l'application du tirage au sort dans le cadre de la création d'une chambre des citoyens  dont j'approuve les modalités. A l'issue de l'université d'été d'Attac 2006, à Poitiers, j'avais d'ailleurs proposé que le différend qui faisait si grand tort à notre association soit tranché par un tirage au sort de nouveaux dirigeants, ainsi désignés dans chaque région. Nous étions à l'époque plus de 25 000 adhérents. Le système partisan nous a réduit à combien aujourd'hui?

Mél : regisroquetaniere@wanadoo

17 février 2009

La politique

La politique, l’économie, la culture, le respect, la liberté, la solidarité, la république, la démocratie, le socialisme sont des mots dont on nous rebat les oreilles.

Tout le monde emploie ces mots sans qu’il soit possible d’affirmer que tous parlent et comprennent la même chose.

La France, l’Europe, le Monde ne sont des réalités guère plus précises.

Bien sûr la France a des frontières, fait encore quelques lois, dispose de sa langue.

Mais tout cela perd de la force parce que l’égalité entre les français n’est pas respectée.

Les vieux démons de la division sont présents.

Jadis, nous nous battions et nous mourrions pour des « convictions » religieuses.

Hier, l’opposition gauche droite nous faisait « adversaires ».

Nous étions contre le capitalisme et pour le socialisme ou l’inverse.

C’était simple, le Monde était partagé  à l’Ouest  en terres de liberté, à l’Est  derrière le rideau de fer, en goulags et vice versa.

Balivernes.

Aujourd’hui, ce qui nous divise est d’une autre nature.

Les discours sont truqués.

Les déclarations officielles sont généralement sans suite réelles.

Les escroqueries politiques sont fréquentes soit que des promesses anciennes sont abandonnées soit que  des propositions ne sont pas transformées en acte.

L’argent fou domine et mine le monde.

Le mépris pour la vérité met notre pays en grand danger.

Chacun fait semblant de croire que des alliances sur les sujets importants, comme l’écologie, la paix dans le monde ou la solidarité, sont encore possibles.

Mais dans les  rangs des manifestants du 29 janvier c’est  l’inquiétude qui parlait.

Les partis politiques et les syndicats ont cru avoir réussi une démonstration de force.

En fait, ils ont simplement accompagné une trouille générale qui trouve sa source dans les insuffisances démocratiques et les duplicités qui encombrent toutes les organisations dites représentatives…

Plus  rien n’est vrai dans les discours officiels.

La confiance déserte ce qui reste de vie collective.

Cette vacuité politique, il nous faut la combler d’urgence, nous-mêmes, en tant que citoyen, par l’intelligence et la générosité.

Nous devons reprendre les pouvoirs que nous avons trop délégués.

Ressaisissons nous.

Impliquons nous personnellement, individuellement, physiquement dans la recherche de solutions pratiques au mal être dans lequel nous sommes plongés.

Nous devons agir vite et fort car la machine à broyer la citoyenneté qu’on l’appelle mondialisation ou néo libéralisme, capitalisme ou socialisme, menace directement nos vies et notre liberté.

Le système dominant doit être totalement remis en cause, puisque son fonctionnement affecte la  vie collective autant que les destinées individuelles.

Tout se tient, du local au global.

Il n’est plus tolérable que les richesses soient concentrées au bénéfice d’une fraction toujours plus réduite de la population.

Le prodigieux développement des techniques et des sciences a été accaparé, dans tous les secteurs, par l’activité marchande.

Est-ce bien raisonnable ?

Nous avons  la chance de vivre une époque où il est possible produire mieux tout ce dont le monde a besoin.

Nous avons l’obligation parallèle de créer les conditions d’un accès généralisé à ces biens et services essentiels que sont la culture, le droit à une nourriture saine, l’accès aux soins et à un logement décent.

A la paix pour tous.

L’air, l’eau, la possibilité de vivre sur Terre nous font devoir d’assurer la sécurité de ces biens communs durant notre propre existence mais aussi pour les générations futures.

Voilà les grands projets.

A lieu de déplorer que des populations entières meurent de faim, sont mal logées, mal soignées, privées de liberté simplement par ce que des intérêts particuliers se sont arrogés le droit d’en disposer ainsi, décidons de renverser le cours des choses.

Affirmons que la précarité et la misère ne sont plus une fatalité et prouvons-le.

Les raisonnements et les actions qui nous permettront d’atteindre ces fins que nous souhaitons sont connus, réalistes, aisés à mettre en œuvre.

Révolutions et drames ne sont pas nécessaires pour passer du monde ancien aux mondes auxquels nous aspirons.

Les solutions sont à notre portée de citoyen.

A nous de dresser l’inventaire des besoins urgents, d’établir la chronologie des réalisations possibles, sans plus attendre.

A nous de plier le monde de l’industrie à nos choix, de mettre la finance au service de nos décisions, de redonner force à la loi et la loi au Peuple.

C’est possible, par ce que nous avons seuls, en qualité de citoyen, le droit et la capacité de décider ce qui est légal de ce qui ne l’est pas.

Les jeux partisans, la démocratie des apparences, la force mise au service des intérêts privés expliquent l’état d’affaiblissement entretenu de notre citoyenneté.

Votez pour nous, nous ferons le reste, voilà ce que l'on nous impose depuis des lustres.

Décidons que cela est fini.

Point n’est besoin d’un parti politique pour nous montrer la direction que nous devons suivre.

Notre conscience d’homme suffit.

La gauche pas plus que la droite ou le juste milieu ne nous dispense d’un effort personnel et collectif.

Au contraire,  chaque fois qu’une organisation, qu’un homme providentiel, qu’un groupe se met en avant et se propose de nous montrer le chemin, soyons sur nos gardes.

Sachons nous passer de leur « expérience » qui ne sera jamais la nôtre.

Notre expérience c’est ce que nous réaliserons, elle est dans les décisions que nous avons à prendre.

La démocratie a fait la démonstration qu’elle est un système théorique vertueux qui dans ses applications concrètes favorise toutes les manipulations et permet toutes les dérives.

Mettons nous même en œuvre les solutions pratiques, appliquons les décisions que nous prenons.

Nous pouvons nous dispenser d’une nouvelle utopie

Ainsi, nous sommes beaucoup à penser que la classe politique n’est pas à la hauteur des missions qui lui sont déléguées.

Eh bien, passons-nous de la classe politique, renvoyons-la dans ses foyers, calmement, sûrement, définitivement.

Affranchissons nous de la captation de la démocratie par les partis politiques, ceux d’hier comme ceux qui voudraient demain prendre leur place.

Au moins pour un temps, décidons que nos représentants ne seront plus élus sur proposition des partis politiques.

Actuellement, les candidates et les candidats sont sélectionnés, peut être pour leurs talents et leurs convictions mais surtout par ce qu’ils contribuent à la collecte des fonds et des places  qui donnent la puissance.

Ce n’est que secondairement qu’ils défendrons, assez mollement les objectifs politiques qui sont parfois devenus des prétextes, de simples arguments commerciaux utiles à leurs stratégies de marketing électoral.

Il ne s’agit pas d’organiser la disparition des partis politiques qui sont des organisations légitimes et justifiés en démocratie mais de prendre en compte leurs échecs répétés.

De combien de drames abominables ont ils eu la responsabilité tout au long du vingtième siècle ?

A gauche comme à droite et dans tous les marécages ?

Est-ce qu’ils sont prêts à changer leurs habitudes ?

Le spectacle qu’ils nous livrent ces jours-ci n’est pas encourageant.

Alors, n’est-il pas sage de mettre leurs immenses pouvoirs entre parenthèses, non pour faire reculer la démocratie mais tout au contraire pour en favoriser le développement et les vertus et parvenir à son dépassement, la démopédie.

« Démos » est indispensable.

Est-ce vraiment le cas de « kratos » ?

Comment procéder ?

Est-ce que l’argent est un obstacle ?

Avons-nous quelques chances de réussir, à brefs délais?

Affirmons-le tranquillement, de façon réaliste, oui, c’est possible !

Seule compte notre résolution.

Nous avons l’immense chance de disposer de nouveaux moyens de communications.

Si nous le décidons, ils nous permettront de nous affranchir des sujétions anciennes.

Prenons un cas concret, une échéance rapprochée, un objectif à notre portée : les élections européennes de juin 2009, dans quatre mois.

Voilà une occasion pratique d’apprendre à reprendre l’initiative citoyenne, en grand.

L’ensemble de la classe politique française a invalidé la décision pourtant souveraine  et largement majoritaire du 29 mai 2005.

C’est probablement une situation unique et sans précédent dans l’histoire.

Pour retrouver l’élan populaire qui s’est prononcé pour le NON au traité constitutionnel pour l’Europe il faut veiller à ne pas donner prise aux récupérations partisanes.

Comment faire?

D’abord avoir l’ambition d’engager une action de grande ampleur.

C’est le seul moyen de dépasser les intérêts de boutiques sans exclure personne.

Adressons-nous à des hommes, pas à des organisations.

Concrètement, dans chacune des huit circonscriptions électorales il faut prendre l’initiative de constituer des listes ouvertes à toutes celles et ceux qui acceptent d’être candidat ou candidate sans pour autant jouer des coudes pour être élus.

On est candidat, par ce qu’on défend des convictions et pas par ce qu’on veut la place ou trouver un boulot !

Dans chacune de ces circonscriptions, parmi les volontaires, on  tirera au sort, dans la plus grande transparence, les personnes qui prendront rang dans la liste.

Pas de piston, de recommandations, de passe droit.

Voilà une base neuve et solide.

Un mandat précis sera donné aux candidats élus, rédigé par les comités de circonscription librement constitués.

Non seulement les élus ne pourront s’en affranchir mais ils seront tenus, au cours de leur mandat de rendre compte de l’avancement  des projets qu’ils seront chargés de défendre.

Et remis en cause si nécessaire.

La parité homme femme sera totale.

Ces listes seront en concurrence avec celles que ne manqueront pas de proposer, comme ils en conservent le droit,  tous les partis politiques.

Incontestables tant dans leur recrutement que par la procédure employée pour les constituer, ces listes d’initiatives citoyennes et donc ces candidatures seront parfaitement légitimes.

C’est en elles, libre de toute autre organisation, qu’elles trouveront leurs équilibres et leurs raisons d’être et que sera apprécié leur différence.

De plus elles seront en situation de faire l’économie des sommes faramineuses qui sont demandées aux partis politiques en place pour concourir.

En effet, grâce à Internet il est aisé de réaliser dans chacune des circonscriptions, les bulletins de vote, au format réglementaire et les documents officiels d’information.

La proximité géographique rendra possible de mettre ces éléments à la disposition des électrices et des électeurs que la démarche intéresse.

Le résultat sera directement proportionnel à la sincérité de ceux qui donneront vie à cette entreprise d'intérêt général..

Son coté innovant et dérangeant créera la surprise.

Comme en 2005, l’opinion publique sera plus forte que la pression médiatique…

Nous avons tous compris qu’une organisation, un courant de pensée à fortiori un homme, aussi talentueux qu’ils soient, ne peuvent  avoir la prétention de détenir les solutions au point de décider qu’ils sont notre avenir.

C’est là un pêché d’orgueil qui a maintes fois, avec les meilleurs intentions du monde, violé, dénaturé, perverti la démocratie.

La démocratie est dans le Peuple et ne sera jamais dans les partis politiques qui ne sont qu’un moyen. (Article 4 de la Constitution de 1958)

Régis ROQUETANIERE

17 février 2009

  regisroquetaniere@wanadoo.fr

31 décembre 2008

SE FEDERER POURQUOI FAIRE ?

Pour avoir quelques places dans les structures nationales ou européennes qu'il n'est pas question de changer ?

Pour organiser un bouleversement d'ampleur (à moyen terme au mieux) qui n'adviendra jamais si l'on continue de  respecter les règles du jeu d'une démocratie qui à tous les échelons est la négation de ce qu'elle prétend être?

Pour attendre encore et encore, que des logiques de groupes jaillissent des ententes politiques durables (dans le même sens affaibli que l'économie durable?) c'est à dire qui seraient aptes, désormais, à raisonner sans passion, à hiérarchiser sans controverses inutiles les priorités programmatiques, juridiques, sociales, économiques, structurelles qu'il convient de mettre en oeuvre sans plus tarder?

Alors qu'on entrevoit déjà les points de rupture sur des questions qu'on laisse aujourd'hui dans l'ombre simplement pour que prenne la mayo électorale.

Je ne rêve pas de cela.

Or ces ruptures se révèleront insurmontables et irrésistibles dès lors que la période de l'enthousiasme fédérateur sera retombée et que les résultats, fatalement minces dans un système aussi bloqué que celui dans lequel nous sommes enfermés, viendront?

Les chimères ne sont pas là où on les pointe du doigt...

La première révolution par l'intelligence et la générosité que j'appelle de mes voeux les plus sincères et les plus réfléchis  commence par mettre en l'air,  paisiblement, tout l'appareil démocratique actuel donc et y compris les logiques fédératrices, les partis politiques dans leurs fonctionnements actuels, les syndicats, parfois le monde associatif  non en raison des objectifs que les uns et les autres poursuivent et que je partage quand il s'agit de promouvoir le progrès et la solidarité mais par ce qu'ils sont, hélas et cruellement, peu représentatifs, en vérité.

Cela me fâche avec beaucoup de monde mais je m'en fiche.

La démocratie est morte et il n'en subsiste plus que les apparences, les organisations, les rites et les rythmes singulièrement  dans le domaine électoral.

Je n'ai pas envie que ce faux semblant se poursuive encore et encore.

Les décisions qui brisent notre avenir d'humain sont prises bien en amont des gesticulations des uns et des autres qui se croient indispensables mais qui sont soit impuissants à changer le cours des choses, soit manipulés, soit encore embarqués dans quelques espérances chimériques où l'ego n'est pas ou presque jamais absent...

Dans le mot démocratie il y a royauté même si le peuple y est aussi.

L'aspect électoral n'est guère, dans le système actuel, qu'un aménagement par délégation du système régalien (pour ne pas créer de confusion avec la scénographie ROYALE/ségoliniste).

On crée des roitelets.

Pour moi, l'important désormais est de redonner l'initiative au Peuple sans lequel il n'existera jamais de légitimité ... populaire qui ne doit pas être confondue avec la légitimité démocratique sous  l'emprise malheureuse de laquelle nous sommes tombés...

L'argent, les hypocrisies politiques, les stratégies coincées dans les logiques du "je te tiens, tu me tiens" , oui il faut s'affranchir de tout çà, tout d'un coup.

Il est temps d'ouvrir portes et fenêtres, de prendre le risque de l'innovation qui est celui de faire confiance au Peuple, non seulement pour sortir du chaudron dont nous ne voyons pas que la chaleur qui monte va nous tuer sûrement mais en douceur.

Toute cooptation, élection, désignation par des groupes déjà constitués vise à perpétuer le système d'oppression par lequel nous sommes contraints.

Les "zélus" issus de ce types de désignation, même s'ils peuvent être honnêtes à titre personnel et beaucoup le sont, véhiculent des raisonnements et des comportements qui ne sont pas totalement satisfaisants et qui, par conséquent, répugnent à de plus en plus de citoyens qui se réfugient dans l'abstention ou le mépris de l'action politique.

Il est donc temps d'imaginer une nouvelle modalité de faire groupe, non pas en amont d'une élection où l'on peut s'assembler sur des mots d'ordre et des programmes pour ne pas en tenir compte ensuite, mais en aval, une fois que les représentants des citoyens ont été désigné par une modalité impartiale, transparente, honnête et pour cela respectée. 

 

Donc il faut remettre en usage la désignation des élus par le tirage au sort, utiliser cette modalité pour faire programme et encore elle pour adopter les grandes orientations.

La Boulé des grecs anciens revue et corrigée pour faire sauter tous les blocages qui ont meurtris la démocratie, afin de pouvoir entrer dans le dépassement de celle-ci, la démopédie.

Voila quels sont mes voeux, non pieux, pour 2009.

Régis ROQUETANIERE

Publicité
Publicité
3 décembre 2008

A Jacques ATTALI

Monsieur, 

Vous terminez votre article par une question : qui s'en soucie?

N'ayant aucun mandat et n'en recherchant pas, souhaitant même que la compétition électorale qui a permis toutes les dérives de la démocratie qui nous écrasent aujourd'hui prenne fin sans délais, j'ose, vous répondre d'égal à égal,  moi.

Vous  vous trouvez en haut de l'échelle sociale.

Vous avez occupé des fonctions importantes.

Je suis de la base et je n'ai rien fait d'extraordinaire de ma vie, à peu près aussi longue que la vôtre, sauf nourrir les miens.

Cela ne m'empêche pas de me soucier de la démocratie depuis bien longtemps.

Aujourd'hui, j'enrage de ne pouvoir rien faire d'autre que parler et écrire.

Je suis assez lucide pour comprendre que ce que je fais ne compte guère, ne sert à rien ou pas grand chose.

Mais je suis intimement convaincu que je dois continuer à agir de cette façon, toujours et encore.

Vous avez tort de dire, Monsieur ATTALI qu'il faut sauver la démocratie car celle-ci est morte depuis quelques années déjà.

Il n'en subsiste que les apparences.

Les partis politiques, les élections, les institutions ne sont plus que des cadres formels qui ne pèsent plus.

Et ce sont bien les partis politiques de gauche  qui ont rendu malade et achèvent la démocratie par leurs délires actuels.

Soyons clair : je suis pour la dénonciation justifiée des travers du néo libéralisme.

C'est bien là que se situe l'épicentre du mode d'oppression dominant actuel.

Mais qu'a fait la gauche de ces considérations si ce n'est son fonds de commerce électoral pour occuper des fonctions qu'elle n'a jamais réellement remplies?

Les partis de gauche ont largement contribués à la dégradation ambiante.

Ils le nient.

Mais ils n'ont rien d'autre à nous proposer que de leur faire encore et encore confiance uniquement par ce qu'ils sont de gauche.

Ce qui ne prouve rien du tout.

Comme l'immensité des citoyens, je suis un dominé.

J'entends, à mon niveau, être un acteur à part entière de ma libération.

Je ne fais pas confiance à "la gauche" pour prendre les bonnes décisions et s'engager enfin sur la construction d'un avenir plus riant.

Pas d'avantage à l'extrême gauche de la gauche ni au centre, ni aux autres intervenants institutionnels de la vie politique.

Votre critique sur l'incroyable attitudes des banques est juste et précise.

Les conséquences que vous entrevoyez sont malheureusement inévitables s'il ne se produit pas très rapidement un changement dans le fonctionnement du monde.

Mais dénoncer n'est pas suffisant.

Vous ne vous attachez pas à résoudre la question fondamentale qui est celle de prendre le pouvoir aux dominants pour le remettre entre les mains des citoyens, en confiance.

Or, sans ce changement de pouvoir rien ne se fera et nous continuerons de glisser tout schuss vers la catastrophe qui sera écologique, bien sûr, sociale, guerrière et sanglante probablement, puis très vite pourrait survenir, la mort de la vie.

Comme je refuse un avenir si sombre, je vous propose d'esquisser à grands traits les contours d'une action  qui permettra de remettre ce pouvoir en de bonnes mains, à très bref délais.

Je vous invite à abandonner la démocratie moribonde pour ouvrir les conditions de son dépassement que je nomme, selon le mot de Proudhon, la démopédie.

Si nous voulons changer de perspectives, nous devons faire  l'effort d'empIoyer un langage différent... 

Je suis en colère contre les simagrées des politiciens et opposé au renouvellement des élus quels qu'ils soient.

TOUS sont liés, de près ou de loin à des groupes qui les manipulent : forces "économiques" de l'ombre, chapelles, ordres, mafias.. suivisme et sottises aussi.

Il est urgent de renouveler TOUT le personnel politique en douceur et profondeur.

Je me soucie de la démocratie par ce qu'elle était notre bien le plus précieux.

Elle devait nous protéger de l'arbitraire, permettre le royaume du peuple - celui de tous les humains.

Or, nous sommes confrontés au drame majeur qui se déroule ces jours-ci qui précèdent la tempête.

Je suis à votre disposition pour vous expliquer comment il est possible, pratiquement, concrètement, sans grands moyens, d'atteindre le but que je me suis fixé.

Peut-être suis-je naïf mais j'ai confiance dans le meilleur de l'homme qui n'est guère sollicité ces jours-ci.

Peut-être aurez vous l'audace de vous abaisser jusqu'à moi...?

http://poitiers2008.canalblog.com/

Régis ROQUETANIERE

30 novembre 2008

COMBAT POUR LA LANGUE FRANCAISE

Réponse à l'article de Jean-louis GROMMAIRE publié sur le site http://www.mondialisation.ca:80/

Parler français et écrire français ce n'est pas se replier sur une langue dépassée. C'est assumer une histoire et vouloir projeter celle-ci dans un futur qui a besoin de repères pour se construire.

La langue est le moyen d'identification le plus direct, le plus utile, le plus simple et le plus efficace puisqu'elle précise mieux que tout autre vecteur de communication, les nuances et le sens précis de ce que nous avons à dire. C'est une base et il est certain que pervertir une langue n'est pas chose anodine.

Sans sombrer dans la psychose, si les journaux français, télévisions et radios acceptent et se soumettent à l'invasion du franglais on peut voir là une stratégie de domination et de désorientation qui utilise la mode et le nouvellisme linguistique pour mieux imposer par la base, une société plus marchande que cultivée.

Derrière la question de la langue pointe celle de la liberté.

Renoncer à sa propre culture c'est abandonner une part de son identité donc de sa liberté.

En France, la francophonie n'est pas à l'honneur par ce que le français, en tant que langue, tend à abandonner des pans entiers de la population laissés pour compte sur le plan social, économique et bien sûr culturel. L'utilisation du verlan, est une forme de résistance qui ne dit pas son nom. De même, l'inclusion de mots, d'expressions ou de tournures verbales venant des pays du  Magreb sont-elles une indication précise du refus d'être à la fois dominés dans un pays qui n'accepte pas de faire sa place aux immigrés et le moyen pour ces derniers, en recourant à la langue mal connue de leurs parents, un moyen d'échapper à la domination du franglais cette fausse supériorité dont se gausse les français à la mode. Une grande partie de la presse est assez insouciante du sort des polulations dite "des quartiers". Cela ira en s'aggravant de façon notable par ce que les populations déhéritées ne sont pas la clientèle naturelle la plus nombreuses des grands médias marchands.

Les incertitudes économiques et sociales du passé se trouvent renforcées par le grand bazar du recyclage mondial des pertes financières.

L'oppression va s'aggraver mécaniquement par la réduction des dépenses culturelles en faveur des plus démunis.

Dès lors la défense de la langue française est une bataille politique au sens précis de ce mot, celui d'un choix pour un ordre donné de la société, pour l'amélioration de celle-ci, concrètement.

Il serait donc particulièrement intéressant qu'un pont soit établi entre les Canadiens francophones et les quartiers populaires français car l'esprit de résistance qui vibre au Canada pourrait fort bien aider à la prise de conscience que la langue est aussi le moyen d'une libération dont se moque les décideurs français, qui soit de droite ou de gauche, de l'enfer ou du paradis.

Régis ROQUETANIERE
auteur de " Partant de la forêt de Scévolles, allons de la démocratie vers la démopédie", publié en janvier 2007 à la société des Ecrivains.
Mél :
regisroquetaniere@wanadoo.fr

18 novembre 2008

le parti de gauche est-il utile?

Je ne suis pas du tout convaincu par l'article de Denis SIEFERT.

L'astuce un peu grosse de MELENCHON-DOLEZ - quitter le PS au moment ou il coule pour se transformer en officine de spectacle politico médiatique - et leur "suivez notre panache blanc", cela ne me touche pas.

En février, lorsque nous manifestions à VERSAILLES,  le jour du hold-up de la démocratie par le  soit disant "parlement français", certes Monsieur MELENCHON est venu poliment nous rendre visite comme quelques autres célébrités mais qu'a t-il dit, qu'a-t-il proposé, qu'a t-il fait si ce n'est ce que font les habitués des plateaux de TV, rien de très significatif : serrer de nombreuses mains, notamment la mienne que je ne tendais pas, s'emparer des quelques micros qui traînaient là, engager une prospection auprès d'une nouvelle clientèle pour ses petites ambitions...

Monsieur MELENCHON est un professionnel de la politique, un homme d'appareil, un représentant soit disant du Peuple mais plus sûrement quelqu'un qui a toujours navigué, habillement, pour être élu et réélu depuis le 28 septembre 1986, soit 22 ans. Un  sacré bail...injustifiable en toute conscience démocratique...

Mais j'en reviens à l'article de Denis SIEFFERT et à l'appel de Politis.

Certes il y a nécessité à rassembler pour mettre un  terme à la destruction massive des acquis sociaux et au remplacement de la démocratie par la manipulation impudente des citoyens par les médias aux ordres et les publicitaires diaboliques mais il m'a toujours paru stupide de vouloir rassembler en mots quand on divise par l'action et le refus de l'autre.

Il y a dix milles bonnes raisons d'être "de gauche" et je connais assez les dossiers et les thèmes qui font florès dans cet univers là pour n'avoir jamais manqué de soutenir et de m'impliquer dans tous les justes combats.

Depuis quelques décennies je passe aux yeux de certains, soit pour un original, soit pour un débile ou encore pour un doux rêveur, parfois même pour un ambitieux peu crédible et marginal.

Mon long compagnonnage avec Michel JOBERT, homme intègre et de larges visées s'il en fût, immense précurseur, est certainement l'explication la plus évidente de ce mépris dont je me moque.

Il faut lire le très beau livre que vient d'écrire mon ami Alexis NOEL pour affûter quelques esprits lents ou distraits et ajuster quelques regards troublés (L‘épopée ordinaire et singulière de Michel JOBERT , Pour l'honneur de la politique, publié à la société des Ecrivains).

Je ne suis pas assez idiot pour m'être présenté, toujours sur d'amicales pressions, de nombreuses fois, à des élections, à mes frais, sans être jamais remboursé, sauf par la coopérative des dépenses électorales que j’avais initié, sachant fort bien que je ne pouvais être élu dans ce système clos puisque les partis politiques et leurs commanditaires de l'ombre ont depuis bien longtemps tuer toutes les chances pour un citoyen d'être jamais choisi pour sa liberté.

Je me suis toujours engagé pour avoir un instant le droit de parler par ce qu'il n'y a guère que le temps d'une élection qu'il  est possible de se faire entendre, un peu.

Aujourd'hui, que le monde tremble, qu'on veut nous faire croire qu'il y a une crise financière alors qu'il ne s'agit que d'un simple ajustement que les forces de l'argent tentent escamoter, maintenant que chacun connaît l'angoisse de l'avenir, il faut agir en grand et de façon neuve pour que les combats dont je parlais plus hauts débouchent, à très bref délais, sur des applications concrètes.

La seule façon de faire n'est pas de rassembler "à gauche" tant il est certain que la force des appareils, les connivences entre la gauche molle institutionnelle et la droite statufiée et aux ordres empêcheront que se réalise, ce qui est la condition d'un véritable changement, l'union infiniment souhaitable des citoyens dans toutes leurs diversités.

Il y a ces jours-ci dans l'opinion publique, c'est à dire chez les gens qui regardent la politique de loin, une demande forte d'innovation et de rassemblement et l'attente parfois naïve et touchante  d'un miracle qui prend aujourd'hui le visage d'un OBAMA à la française.  

Cela signifie plus précisément qu'il faut d'urgence imaginer une autre façon de faire de la politique afin que tous les thèmes qui méritent d'être traités le soient sans passion, pédagogiquement, honnêtement, sans la prétention de détenir à soit seul toute la vérité.

C'est la condition pour que chacun puisse s'impliquer.

La superbe bataille de 2005 contre l'adoption du Traité Constitutionnel Européen nous a montré qu'il était possible de faire sortir de leur passivité bien des citoyens par ce qu'il y avait un enjeu palpable.

Le NON au référendum de 2005 a été un vote dans lequel les militants de gauche se sont identifiés mais il appartient indiscutablement aussi à tous ceux qui, sans être de gauche ou de droite, se sont rendus compte qu'on allait trahir la démocratie  et qui ont,  en conscience, bien choisi.

Le brouhaha politique qui enfle à occasion des prochaines élections européennes explique les prises de positions et les entrechats de MENLENCHON et de ses compères.

Il y a une porte de salut pour eux, pour leur « carrière » au "parlement européen".

II suffit d'être bien placé sur une liste pour être élu et c'est donc pour eux le bon moment de causer !

En tant que citoyen de gauche, de droite, de l'enfer ou du paradis, sommes nous assez mûrs assez organisés, assez résolus pour nous débarrasser de la classe politique dans son ensemble?

Pouvons nous décider de ne pas différer  cette indispensable mutation et de nous y atteler dès les prochaines européennes?

Voilà l'enjeu palpable de 2008-2009 et un début de solution à l'errance civique dans laquelle se réfugient bien des citoyens.

Sommes nous assez lucides pour admettre que ce ne sera jamais la classe politique qui mettra fin à sa reconduction et à ses privilèges?

Au lieu de chercher à rassembler la gauche de la gauche de la gauche et de laisser orphelin une quantité innombrable de citoyens en recherche d'une espérance, rebutés par les slogans rengaines et l'enrôlement partisan, ne serait-il pas davantage efficace de trouver le moyen d'inviter les françaises et le français à prendre eux-mêmes en charge la conduite des affaires de la République?

N'est-il pas urgent de les engager à se porter eux-mêmes à la candidature ?

N'est-il pas possible d'organiser, dans la plus grande clarté, la désignation de la plus part de nos représentants par un tirage au sort public, sur une liste de volontaires puisqu'il ne saurait être question d'obliger qui que ce soit à occuper une fonction élective.

Il faut ces temps-ci revenir aux sources de la démocratie et honorer la Boulé.

Voilà la rupture forte avec les mauvaises habitudes de la classe politique qui peut donner à toutes les forces qui ont quelque chose à proposer le moyen de renouer avec panache avec leurs fonctions primordiale d'éducateur populaire, de formateur des citoyens qui sont chères à toutes les vraies forces de progrès.

De cette façon il serait possible de distinguer celles qui roulent pour le bien du Peuple de celles qui ne sont qu'une forme d'agence de placement pour les copains qui sont parfois des coquins.

   

Régis ROQUETANIERE

6 novembre 2008

Election européenne réponse à Francis WURTZ

L'appel lancé le 25 octobre par Francis WURTZ à la constitution de listes élargies est intéressant dans son principe mais la formulation retenue est plus que problématique.

Il faut avoir en mémoire la dynamique dans laquelle se sont reconnus les  différents acteurs du NON au TCE en 2005, en France.

La gauche a revendiqué d'avoir portée seule cette victoire là.

Pour avoir participé à cette campagne sur le terrain il me semble que ce n'est pas l'exacte vérité.

Tout le monde convient aujourd'hui qu'il n'a jamais été possible depuis de rassembler, dans une élection, les mêmes personnes ( je parle bien des personnes et pas des groupes politiques qui n'ont cessé de se chercher et de se diviser).

C'est que la plupart des acteurs réels du NON de 2005 ne peuvent historiquement, culturellement, politiquement accepter de considérer qu'ils ont fait oeuvre commune (et salutaire) avec "des adversaires".

Ils sont psychologiquement dans impossibilité d'admettre qu'ils n'étaient pas seuls à détenir les arguments qu'ils ont employés pour obtenir le rejet du traité constitutionnel européen.

Il y a eu un compagnonnage de fait qui semble honteux à beaucoup, pas simplement "à gauche".

Ce sont pourtant des convergences fortes, des discours semblables, des démonstrations identiques et souvent avec les mêmes mots, qui ont emporté l'adhésion des Français qui ont voté NON à 55%.

Pas le clivage gauche droite !

Je ne pense pas que la gauche égale la droite et je sais très bien où sont mes centres d'intérêt et la part de la population qui mérite toute mon attention.

Je veux dire simplement que les citoyens sont majeurs, que le suivisme et l'enrôlement appartiennent au passé.

Je tire de cette magnifique expérience de 2005  qu'il faut non pas dépasser les clivages, utiles pour exposer des analyses différentes et faciliter les prises de conscience, mais tout simplement aller à l'essentiel dès lors que les enjeux sont réellement collectifs.

C'est tout à fait le cas pour l'élection de députés français au prochain parlement européen.

Ce n'est pas contradictoire avec la possibilité de pouvoir et peut être d'être contraint à quitter l'union européenne...

Pour emporter la conviction des citoyens et donc retrouver la possibilité de faire échec au pouvoir actuel, celui qui sévit en France comme celui qui intervient à Bruxelles, l'échelon l'élection européenne est un temps fort à ne pas manquer.

Dans leur immense majorité les citoyens sont très éloignés des partis politiques de tous bords et encore plus distants des états majors, quasiment sourds aux mots d'ordre s'ils ne se sentent pas directement concernés...

Les promesses et les programmes seront donc sans aucun effet, sauf pour les intellectuels et les sergents recruteurs de tous bords.

La réalité démocratique permet d'affirmer, même si cela dérange,  que se sont les partis politiques qui sont en réalité des organisations minoritaires .

Elles dominent la vie politique certes, mais d'une façon abusive et çà, maintenant, tout le monde en est convaincu, l'actuel président de la République Française ayant par ses excès et ses multiples contre vérités ouvert à jamais les yeux à ceux des citoyens qui votaient sur l'image ou le discours....

Pour l'élection européenne 2009, il ne servirait donc à rien "de créer une liste ouverte" si celles-ci n'est accessible qu'aux seules personnes membres d'une organisation politique, souvent groupusculaire, dite de gauche ou se prétendant par commodité ou opportunité à  gauche de la gauche.

Méfions nous de nos amis devrait être la règle...

En dehors des partis politiques, bien des personnes se sont engagées en 2005 sous le seul drapeau de leurs convictions personnelles.

Les mêmes causes produiront les mêmes effets.

Si ces mêmes personnes ont la possibilité d'être candidates dans des conditions satisfaisantes c'est à dire sans être contraintes à quelque génuflexion que ce soit et à un rang qui ne soit pas celui du simple témoignage, elles feront entendre une différence... qui portera loin.

Ces candidatures pourraient être tirées au sort, dans les circonscriptions, parmis une liste de volontaires, à un échelon ou tout le monde se connait et sait qui à bien oeuvré en 2005...

Le renouvellement du débat serait alors effectif par ce qu'il sera possible d'expliquer autrement que par le clivage gauche droite les enjeux d'une autre et nécessaire construction de l'Europe.

L'essentiel sera de démonter les limites et logiques de l'Union Européenne aux propensions néo libérales avérées ce qui peut créer une très forte dynamique. 

Les USA nous donnent une leçon dont nous ferions bien de nous inspirer : la candidature de Barak OBAMA c'est d'abord et avant tout une rupture des habitudes.

Elle ne débouchera sur un réel changement politique qu'à condition que l'emprise des groupes traditionnels qui tiennent la démocratie américaine en otage soient combattus par l'émergence des forces politiques neuves, réellement libérées de tous les lobbies y compris syndicaux et politiques au sens étroit.

La place laissée à National Citizen dans l'avenir sera un bon maqueur de l'évolution américaine souhaitable.

Ce qui est valable pour les USA  l'est aussi pour la France et serait incontestablement utile à l'Europe de la coopération des nations.

Régis ROQUETANIERE
auteur de : Partant la forêt de Scévolles, allons de la démocratie vers la démopédie.

Publié en janvier 2007 à la société des Ecrivains.

Tél : 05 49 88 80 35
Fax : 05 49 88 91 43
Mél :
regisroquetaniere@wanadoo.fr

30 septembre 2008

dialogue avec Gladia

Gdalia,

Je poursuis notre discussion et m'arrêterai dès que tu estimeras que cela ne vaut plus la peine de continuer.

Rédiger la constitution, nous mêmes, c'est satisfaisant pour l'esprit mais je ne sais pas qui est "nous mêmes"...

Est-ce un groupe à venir? des personnes qui ont déja des idées et une histoire qu'ils souhaitent exposer? qui sont tentées d'imposer leurs vues? qui, consciemment ou non poursuivent une chimère ou les faux semblants actuels? ....

Las! "nous mêmes" n'existe pas, il reste à inventer.

Bien sûr il faut coaliser les personnes pour qu'en résulte une force, mais tout doit partir de la base. Pas de ce "nous" qui n'est pas tout à fait moi, pas tout à fait toi...

Et encore! Les constitutions ne règlent pas tout, n'est-ce pas, depuis le temps qu'on en rédige...

Ce préalable que semble être à tes yeux la rédaction d'une constitution n'est aux miens, qu'une possible consécration qui actera les progrès acquis par la pratique y compris ceux issus de la révolte.

Tu indiques qu'à ton avis les délégués doivent être élus. Je ne suis pas contre les élections, surtout pas celles de vrais délégués.

Mais, dans l'enfermement dans lequel nous sommes, qui peut être certain que ce soit là une modalité sans défaut ?

Nous sommes dans un perpétuel mouvement.

Le système électoral actuel est une menterie. Il faut l'abandoner jusqu'à ce que les conditions de son ressourcement soient établies.

Tout est lié, par l'information  truquée et l'argent on a rendu la démocratie impotente.

La démopédie, telle que l'imaginait PROUDHON n'est pas uniquement affaire d'enseignement et de pédagogie.

Elle est aussi action du petit vers l'infiniment grand.

Elle exprime le parfait achèvement de la démocratie, l'implication résolue du citoyen considéré en lui-même, elle est prospective.

Le ressourcement démocratique, est, bien sûr raisonnable et souhaitable, mais il s'incrit dans une logique désespérante : réparer l'irréparable...

La démocratie est morte.

On peut le déplorer. On peut le nier ou s'en attrister, mais c'est un fait.

Elle ne renaîtrat pas de ses cendres.

Il faut tracer un autre chemin, plus large et plus sûr,et, prolonger ce qui existe, aller plus haut dans l'exigence et la rigueur.

Tout élu, sur l'ensemble de l'échiquier politique actuel, est sous la coupe d'un groupe "d'intérêts partiels" lesquels sont manipulés de très loins par les gros intérêts égoïstes dominants.

Le sytème électoral, qui n'est pas la démocratie, nous en sommes bien d'accord, en est cependant l'expression la plus couramment admise.

L'esclavage de nos jours, dans nos pays "occidentaux" est moins grossier, les chaînes sont plus longues, les gardes chiourmes plus policés mais les fonctions  sont là comme les objectifs : laisser les apparences du pouvoir au bon peuple en lui donnant l'illusion qu'il participe. Pouac...

Il me semble que la rupture, la vraie celle qui fait confiance au citoyen peut, un temps, se passer d'élection, d'où ma préférence pour la désignation par tirage au sort à tous les niveaux de la vie publique.

Quelle force que de vouloir pour le principe, pas pour soit-même, son clan, ses amis...ou "ses" idées.

Je fais totalement confiance au citoyen pour qu'il exprime ses choix, clairement, de façon nuancée et ordonnée et ce sera d'autant plus pertinent et facile qu'aucun ne sera personnellement et directement concerné par la quête du pouvoir qui devient, enfin, aléatoire....et non une idée fixe.

Voilà pourquoi ce n'est pas aux RE (responsables exécutifs) de rédiger  les contrats de mandature et
j'adopte ce point de vue sous ta critique, mais aux citoyens.

La bonne méthode consiste à proposer un cadre de réflexion partant du local pour se hausser à l'imbrication de réalités plus larges.

La charge des RE est de veiller à la bonne application du choix des citoyens.

Bien  sûr, à cette condition, des élus peuvent être désignés par un vote des constituants locauxs afin qu'une majorité s'établisse non sur des idées, mais sur des pratiques et des enjeux tangibles, agendés, mais dissociés de la conquête du pouvoir, là où les ego se libèrent, là où les arguments passent de la raison à l'embrigadement par la séduction.

Enfin, il est vrais qu'à terme il serait bien de pouvoir nous passer du système de représentation, de faire de chaque citoyen le porte parole de ces propres idées.

Mais il y a des réalités.

Nous ne sommes pas encore prêts à nous passer des délégations.

Il est encore nécesssaire de pouvoir identifier les responsables.

Ceux qui parlent à notre place aujourd'hui ne sont pas nos portes-paroles.

Faisons en sorte que ce que nous proposons soit acceptable par l'immense majorité des citoyens et que ceux-ci se reconnaissent dans ceux qui parleront demain, non à leur place, mais comme eux.

Il importe peut d'avoir raison si l'on n'est pas compris...

Démopédiquement, donc...mais aussi très cordialement

Régis ROQUETANIERE

La stratégie, vous dis-je !



Réponse à ton message du mercredi 24 septembre 2008 à 00:13 :

Bonjour Régis,

Merci pour ton message.

Oui, je pense moi aussi qu'il est nécessaire d'oser transgresser les "raisons raisonnantes", le "réalisme" paralysant qui n'est que l'euphémisme désignant le renoncement.

D'autant qu'en réalité, c'est l'idée qu'une civilisation est éternelle, ou que l'histoire serait finie, qui sont complètement délirantes !

Je pense comme toi qu'il y a des moments où la rupture est en effet nécessaire, et qu'il est indispensable de passer à autre chose si on veut aboutir au résultat souhaité.

C'est sûr que si l'on traduit le mot démocratie par "élections dans le cadre de la loi électorale telle qu'elle nous est imposée", il ne reste pas grand chose de démocratique et qu'il nous faut élaborer d'autres références et construire un autre cadre.

Je suis bien d'accord aussi que le langage a une grande importance, et que de nombreux termes ont été galvaudés, et insidieusement corrompus jour après jour, dans un consensus médiatique largement partagé.

Il nous faut donc apprendre à être clairs dans une ambiance générale d'entretien de la confusion.

Cependant, je serais plutôt d'avis de revenir aux racines qui éclairent le sens originel d'un mot. Nous n'allons pas pouvoir nous faire comprendre en évitant tous les mots qui sont détournés de leur sens aujourd'hui, ou
pervertis de proche en proche.

Malgré le "libéralisme", chacun comprend encore ce que veut dire le mot liberté.

C'est si on ne parle plus jamais de la liberté, tout en nous engluant dans le libéralisme à toutes les sauces, que cela finit par nous brouiller inconsciemment les idées.

Démocratie veut dire : pouvoir au peuple.

"Démopédie" signifie(rait) : éducation du peuple.

Certes le pouvoir échappe au peuple de multiples façons.

Mais la question demeure : que faisons-nous, comment allons-nous agir dans la situation où nous sommes ?

Ceux qui veulent éduquer le peuple sont assez nombreux. Et cela aussi est très ambigu.

Dès qu'une réforme passe mal, on nous explique qu'il va falloir user d'une meilleure pédagogie. Alors que, bon dieu, nous avions très bien compris que nous nous faisions rouler dans la farine une fois de plus, et justement nous n'étions pas d'accord.

Je partage ton avis quand tu dis :

>" Si nous ne faisons rien, de crise en crise, financière, sociale écologique, industrielles, morale, démocratique nous allons accélérer le processus exclavagiste qu'est le néo libéralisme."

Et :
"Comment sortir aujourd'hui sans faire semblant, concrêtement,  pratiquement de façon réaliste et si possible imparable?

Comment organiser cette rupture nécessaire sans sombrer dans une idéologie c'est à dire en y associant non les partis politiques et leurs logiques de groupe qui les éloignent de l'intérêt général, mais les
citoyens."

Bien d'accord aussi pour ne pas attendre des lendemains qui chanteraient, mais pour commencer à bâtir tout de suite, ici et maintenant.

Et entre autre à rédiger nous-mêmes la constitution que nous voulons voir mettre en œuvre.

Tu écris :

>" Du haut en bas de l'échelle de la représentation des citoyens demandons, mieux organisons la désignation des élus non plus par le système partisan mais  par un tirage au sort, direct à l'échelon communal et départemental-régional, indirect mais toujours par tirage au sort, au plan national.
>
> au niveau municipal : des volontaires acceptent d'être ainsi "élus".

> Le volontariat est une nécessité (à tous les échelons de la vie publique) si l'on admet qu'il faut, pour être efficace, s'impliquer réellement.

La charge des fonctions sera particulièrement lourde  pour les prochains mandats.

Les personnes qui ont déja été élues sont bien sûr priées de rentrer dans leurs foyers."

Je crois que les délégués doivent être élus pour réaliser des mandats définis, et que ce n'est pas aux mandatés à élaborer un programme une fois élus, mais que c'est à l'assemblée générale des citoyens à décider des objectifs, après information complète et contradictoire, et après avoir pris le temps de débattre.

Les délégués, aux mandats non cumulables, et évocables par la base, seront alors réellement au service de la collectivité, et n'auront pas besoin d'essayer de nous en convaincre à travers de vains discours, jamais suivis d'effets quand ils nous promettent monts et merveilles.

Avons-nous besoin de maires et d'adjoints ?

Avons-nous besoin que la "mandature" soit calquée sur ce qui existe actuellement ?

Je préfèrerais que nous osions rompre nettement avec les perversités du système actuel pour construire une société différente sur des bases saines.

> Celles qui seront "désignées" par le tirage au sort, appelons les RESPONSABLES EXECUTIFS (RE) pour un mandat, maximum deux, nous verrons pourquoi ensuite, établiront dans les trois mois de leur désignation, un
> programme de mandature qu'elles présenteront pour validation par les citoyens.

Projet par projet (logement, économies d'énergies, déplacements etc).

Les citoyens se prononceront pour chacun de ces projets et le rôle des RE sera de contrôler et de veiller à la bonne application des choix des citoyens.

> Ce sont les RE qui désignent le maire par tirage au sort, toujours sur volontariat et les adjoints, conseillers, délégués etc)

Un tiers maximum des RE est désigné par tirage au sort pour être reconduit au conseil municipal suivant, afin d'assuer  et de vérifier que les choix antérieurs des électeurs ne sont pas remis en cause et seront
complètement réalisés.

Je pense que c'est aux assemblées de base de décider de la poursuite ou de l'arrêt d'une politique.
Nous devons aussi pouvoir faire le point régulièrement, constater les effets de nos choix, pas toujours prévus ni prévisibles, et pouvoir rectifier le tir si nous avons appris de l'expérience, ce qui ne saurait manquer d'arriver.

> Ils disposeront d'un droit et des moyens de communication  qui leur permettront d'alerter la population en cas de dérive.

Tous les citoyens doivent pouvoir s'exprimer et alerter la population le cas échéant.

>  au niveau départemental et régional  :(sans préjuger de l'utilité de
> conserver ces deux échelons de représentation, ni bien sûr, sans nous
> prononcer sur le maintien du Sénat dans son curieux mode de désignation
> aussi peu représentatif de la population).

Bien sûr que non, nous ne garderions pas le sénat, dont la fonction la plus évidente est de freiner toute velléité de "trop grand" changement, si toutefois nos élus habituels en étaient encore capables. Et qui est désigné par des élections au suffrage indirect, comme sous l'ancien régime !

Quand à des concertations sur de plus vastes échelles que le local, c'est indispensable, au moins pour vivre en paix, et pour s'entraider si nécessaire, à condition de privilégier toujours les productions locales.

> Toujours par tirage au sort et sur volontariat , les RE  à ces niveaux procèdent comme pour l'échelon municipal. Ils établissent leurs programmes thématiques de mandature et les proposent sujet par sujet,
> selon la compétence de leur collectivité, aux électeurs.
>
> Ils sont garants du choix des citoyens à ces échelons aussi et un tiers d'entre eux peut être reconduit, par tirage au sort,  dans les fonctions départementales et régionales, dans la perpective d'assurer la continuité des choix antérieurs des citoyens .

Comme je le disais plus haut, seuls les citoyens de base peuvent être garants de leurs propres choix, et il est toujours abusif que certains s'arrogent le droit de parler à la place d'autrui.

> au niveau national : il ne serait pas sérieux de désigner le président de la République par tirage au sort.

Pour quoi faire, un président de la république ?

Je croyais au contraire que nous ne voulions pas d'un pouvoir qui s'exerce d'en haut, et que nous voulions stopper cette personnalisation des fonctions, qui n'engendre que la démesure des ambitions et des vanités.
C'est difficile sans doute de nous défaire de notre imprégnation culturelle patriarcale, pleine de compétitions et de hiérarchies.

> L'objectif est de nous défaire des lobbies de toutes sortes, des structures qui n'ont pas fait la preuve de leur utilité ou de leur pertinence,  des idéologies que l'on brandit la main sur le coeur sans avoir ni les moyens, ni le désir véritable de les mettre en oeuvre, de mettre fin aux renoncements sous couvert de réalisme...
>
> Il faut faire confiance aux citoyens pour organiser la société selon leur voeux.
>
> Dès qu'un intermédiaire prend position dans le système démocratique, les raisons d'agir se chargent de nécessités extérieures à l'intérêt collectif.

Tout à fait d'accord sur cette conclusion.

Encore merci pour ta réponse.

Amicalement
--
Gdalia

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 > >>
Publicité