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30 novembre 2008

COMBAT POUR LA LANGUE FRANCAISE

Réponse à l'article de Jean-louis GROMMAIRE publié sur le site http://www.mondialisation.ca:80/

Parler français et écrire français ce n'est pas se replier sur une langue dépassée. C'est assumer une histoire et vouloir projeter celle-ci dans un futur qui a besoin de repères pour se construire.

La langue est le moyen d'identification le plus direct, le plus utile, le plus simple et le plus efficace puisqu'elle précise mieux que tout autre vecteur de communication, les nuances et le sens précis de ce que nous avons à dire. C'est une base et il est certain que pervertir une langue n'est pas chose anodine.

Sans sombrer dans la psychose, si les journaux français, télévisions et radios acceptent et se soumettent à l'invasion du franglais on peut voir là une stratégie de domination et de désorientation qui utilise la mode et le nouvellisme linguistique pour mieux imposer par la base, une société plus marchande que cultivée.

Derrière la question de la langue pointe celle de la liberté.

Renoncer à sa propre culture c'est abandonner une part de son identité donc de sa liberté.

En France, la francophonie n'est pas à l'honneur par ce que le français, en tant que langue, tend à abandonner des pans entiers de la population laissés pour compte sur le plan social, économique et bien sûr culturel. L'utilisation du verlan, est une forme de résistance qui ne dit pas son nom. De même, l'inclusion de mots, d'expressions ou de tournures verbales venant des pays du  Magreb sont-elles une indication précise du refus d'être à la fois dominés dans un pays qui n'accepte pas de faire sa place aux immigrés et le moyen pour ces derniers, en recourant à la langue mal connue de leurs parents, un moyen d'échapper à la domination du franglais cette fausse supériorité dont se gausse les français à la mode. Une grande partie de la presse est assez insouciante du sort des polulations dite "des quartiers". Cela ira en s'aggravant de façon notable par ce que les populations déhéritées ne sont pas la clientèle naturelle la plus nombreuses des grands médias marchands.

Les incertitudes économiques et sociales du passé se trouvent renforcées par le grand bazar du recyclage mondial des pertes financières.

L'oppression va s'aggraver mécaniquement par la réduction des dépenses culturelles en faveur des plus démunis.

Dès lors la défense de la langue française est une bataille politique au sens précis de ce mot, celui d'un choix pour un ordre donné de la société, pour l'amélioration de celle-ci, concrètement.

Il serait donc particulièrement intéressant qu'un pont soit établi entre les Canadiens francophones et les quartiers populaires français car l'esprit de résistance qui vibre au Canada pourrait fort bien aider à la prise de conscience que la langue est aussi le moyen d'une libération dont se moque les décideurs français, qui soit de droite ou de gauche, de l'enfer ou du paradis.

Régis ROQUETANIERE
auteur de " Partant de la forêt de Scévolles, allons de la démocratie vers la démopédie", publié en janvier 2007 à la société des Ecrivains.
Mél :
regisroquetaniere@wanadoo.fr

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