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7 mars 2009

La Guadeloupe, la droite et la gauche...

A la lumière de la grande leçon de sagesse que vient de nous donner la population guadeloupéenne, ll est temps d'aborder cette question, sans nier ce clivage, sans aucun ressentiment par ce que là est certainement la clé de notre avenir.

Etre de gauche (ou de droite, ou du centre) est un concept partisan.

Il n'y a pas de vérité de gauche ou de droite ou du centre, comme il n'y a pas de vérité religieuse ou laïque : il n' a que la vérité, même si celle-ci peut être relative, souvent incertaine, parfois contradictoire, éventuellement limitée à un contexte.

On ne régle pas une situation confuse telle que celle dans laquelle nous sommes par la simplification ni en sélectionnant les publics auxquels on veut s'adresser.

Dans le marasme qui fait notre quotidien, ceux qui sont de droite peuvent se sentir aussi mal à laise que ceux qui se disent de gauche.

Plus nombreux sont ceux qui ne se reconnaissent plus dans ce clivage et se situent, Ailleurs, y compris ceux qui se disaient traditionnellement de "gauche" et sont aujourd'hui en attente.

Prendre en compte les vrais arguments, dénoncer les situations et les pratiques qui ne sont pas conformes à l'intérêt des citoyens est suffisant, exaltant, nécessaire.

Pourquoi, lorsqu'on est défenseur de la Liberté aurait-on besoin d'un engagement partisan pour faire entendre sa voix?

Pourquoi devrait-on s'enfermer dans un clan plutôt que dans un autre?

Par ce que, seul, on ne peut rien ?

Pas sûr!

 

Si ce que nous défendons est juste, cela vaut, pour tous.

Mieux, ce qui nous concerne tous est juste et n'est la propriété d'aucun clan, d'aucune croyance, d'aucune chapelle.

On peut prétendre que la gauche c'est ceci ou cela mais une telle approche est totalement dépassée.

Est-ce qu'on est de gauche lorsqu'on s'oppose à la culture en plein air des OGM mais que l'on encourage l'expérience génétique en laboratoire?

Est-ce qu'on est de droite lorsqu'on défend la démocratie?

Vouloir que subsistent et se renforcent les services publics, chercher à préserver la sécurité sociale et les régimes de retraite par répartition ne relève pas d'un choix partisan mais d'une juste appréciation des réalités.

Ces institutions sont l'expression tangible du progrès en mouvement, toujours perfectibles.

C'est uniquement pour cela qu'elles doivent être défendues.

 

La bipolarisation est le moyen primaire  par lequel on crée une différence artificielle  dont l'objet fondamental est l'établissement de groupes manipulables idéologiquement, comme c'était le cas entre croyants et mécréants...

Là se trouve la cause profonde du décalage grandissant entre le monde politique et les citoyens, compris le monde syndical et associatif.

Il n'y a pas à rechercher une alliance entre la gauche et la droite, ni à espérer un entre-deux artificiel ou stratégique.

Encore moins sur le plan électoral.

Il vaut mieux faire naître des majorités citoyennes, aller à l'essentiel, en tous domaines, sans plus attendre, ce qui est assez audacieux.

Qu'une partie population, par tradition, se classe à gauche ou à droite n'est pas gênant.

Ce qui l'est, c'est de prétendre  qu'une fois pour toute c'est 51% à gauche et 49% à droite.

Même si des études "scientifiques" l'affirment, ça ne vaut pas le début d'un commencement de preuve.

C'est en rangeant les gens dans des petites boites qu'on les manipulent.

Dans un sondage réalisé en Allemagne dans les années 80 on avait introduit parmi différentes candidatures, une personnalité fictive.

Qu'est-il arrivé?

Le "leurre" a obtenu une faveur assez considérable par rapport aux candidats véritables.

Il avait même toutes les qualités...

Cette anecdote nous permet d'en tirer la leçon suivante : les pourcentages sont ce qu'ils sont, rien d'autre que l'image d'un instant que chacun interprète à sa façon, avec ses raisons et ses "con victions".

 

Nous n'avons nul besoin d'appartenance pour comprendre et mesurer ce qui est humainement satisfaisant ou politiquement inacceptable.

Aujourd'hui, l'ordre néolibéral nous oppresse.

Ni la gauche, ni la droite n'apportent de solution sur aucun plan.

Quelques rêves et l'esprit de vengeance se développent.

On sait bien où cela mène : à la violence et à la déraison.

Evitons ce piège de l'affrontement qui sert si bien les intérêts de forces constituées et les tient en vie.

Nous entrons rsolument dans l'aube incertaine de la grande refondation du politique.

Celle-ci, pour advenir, doit se débarrasser des références anciennes.

Nous devons construire de nouvelles pratiques, ouvrir de nouvelles perspectives, à tous, pas seulement à 51 ou 49 % de la population, en partant de la base, en donnant la parole au Peuple, en l'écoutant, en lui faisant confiance.

Qui, enfin, osera cela ? en grand !

Personne d'autre que notre décision personnelle.

Nopus trouverons à un moment ou un autre les quelques porte-paroles qui conviennent.

Foin des "zélites".

Quelles actions devons-nous entreprendre maintenant ?

Quels enthousiasmes faut-il faire lever?

En dehors ou à coté de l'action traditionnelle des partis politiques, comment faire groupe, pour des objectifs concrets, réalistes, pratiques qui changeront la vie des gens, à très court terme?

Comment récréer un véritable dialogue citoyen et le libérer des connivences médiatico politiques?

C'est de cela qu'il faut parler, pas de la gauche ou de la droite.

La Guadeloupe vient de nous enseigner une bonne méthode.

Régis ROQUETANIERE

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