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Coeur Du Monde
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24 octobre 2007

Pourquoi une liste différente?

                                                                                                                                                          

D’une certaine façon, regarder vivre Poitiers c’est considérer le fonctionnement du Monde. Comment ce qui ne va pas ici pourrait-il aller mieux?  Comment les expériences positives réalisées par d’autres, ailleurs, peuvent-elles enrichir notre quotidien?

Ces réflexions ne sont pas neuves mais elles constituent une bonne méthode pour surmonter les difficultés collectives qui nous attendent. Il est temps de nous rassembler pour l’action  plus que pour défendre « une croyance ou une appartenance politique ». C’est maintenant qu’il faut faire vivre la démocratie c’est à dire permettre à chacun de s’impliquer sans pour autant abandonner son libre arbitre.

Poitiers est une minuscule part du Monde. Les interrogations qui sont enfin posées sur l’avenir de notre petite planète bleue ne peuvent trouver de réponses que si nous les intégrons à notre quotidien. C’est cela l’alter mondialisme, assembler l’écologique et le social tant au plan local qu’au plan mondial par un dépassement de la démocratie formelle pour établir des passerelles entre le droit à la réussite personnelle et le progrès collectif.

Pour avancer rapidement il faut apaiser beaucoup de passions, c'est-à-dire tout à la fois renforcer considérablement  l’obligation de laïcité à l’égard de toutes les confessions religieuses et  tenir Poitiers à distance des jeux partisans. Notre ville, peut mieux faire sur le plan de ses orientations sociales et s’engager sans frayeur dans la voie de  la transversalité politique  grâce à sa richesse associative. De cette façon, en toutes circonstances Poitiers pourra soutenir les valeurs universelles qui font consensus et sera en mesure de programmer les actions qui les rendent effectives.

Le progrès n’est prisonnier d’aucun schéma classique, d’aucun raisonnement repéré. Les désordres qui accablent la Terre et mettent en péril la vie même nous font devoir de lutter contre la pollution, nous obligent à dénoncer l’accroissement général de la misère conséquence directe de la surpopulation, nous contraignent à rééquilibrer le partage entre production justifiée et gaspillage. Cela concerne l’action municipale et nous avons le devoir d’y exercer notre vigilance chaque jour, y compris en distinguant le nécessaire financement des entreprises qui ont besoins de capitaux pour se développer de la  transformation de toute activité, de tout service, en marchandise.

Ainsi, les services municipaux doivent être conservés en gestion directe ou en régie, voir repris en gestion collective chaque fois que c’est possible c'est-à-dire dès qu’un gain qualitatif ou un intérêt direct pour la population locale est possible. Poitiers peut devenir un pôle de résistance, une ville de référence où s’élaboreront les solutions qui compteront dans la lutte concrète contre le néolibéralisme, car celui-ci nous montre que malgré tant de progrès techniques et de merveilleuses découvertes, la mondialisation telle qu’elle est pratiquée de nos jours hypothèque l’avenir des Hommes

Chacun de nous a le devoir de changer ses habitudes, de passer au crible de sa critique les limites qu’il s’impose de ne pas dépasser mais aussi de sortir de sa propre sphère afin de s’inspirer de ce qui ce fait de mieux ailleurs…Sur les sujets essentiels comme  la place de la liberté individuelle dans une réalité sociale cloisonnée, la nature du développement,  le droit de chacun à s’impliquer dans le fonctionnement de la cité, Poitiers peut trouver un nouveau souffle en se dotant des moyens d’innover de bas en haut. Pour cela il est prioritaire que la parole soit redonnée à toutes celles et à ceux qui depuis trop longtemps sont représentés par tant et tant de groupes bien intentionnés qui s’expriment à la place du citoyen…

Voila pourquoi j’entends pousser l’expérience d’une altérité politique au sein de Poitiers en favorisant la rencontre de personnes venues d’horizons divers pour construire ensemble la seule alternative qui vaille, celle de la responsabilité et du respect, sans aucun à priori.

Je suis impliqué dans la vie locale depuis fort longtemps. Je n’ai jamais accepté d’enfermer ma liberté de citoyen dans une structure partisane mais chaque fois que j’ai estimé que c’était nécessaire, je me suis intégré ou j’ai aidé à constituer un groupe d’action. Je me suis battu, avec d’autres, contre le projet fou du Naturascope. Victoire sans gloire mais victoire certaine.

Je refuse que l’on brise pour de très petites raisons les acquis sociaux nés de la Résistance qui doivent demeurer notre fierté collective et être aménagés pour développer plus justement et plus efficacement la solidarité nationale. J’affirme que la dimension européenne de Poitiers est une perspective réaliste si nous décidons de placer notre ville en tête du développement de la culture romane pour créer un pôle de résistance à la normalisation anglo-saxonne et à son corollaire, la transformation de toute activité, de tout service, en marchandise.

La France doit continuer de disposer de toutes les prérogatives d’un pays indépendant. La dynamique sociale qu’il est possible d’impulser à Poitiers en donnant encore plus d’initiative au citoyen peut contribuer à faire de notre capitale régionale une référence singulière et positive dans l’espace national et au delà. J’ai combattu la démocratie de convenance personnelle en me portant candidat contre un ancien premier ministre non pour de basses raisons mais pour défendre le droit d’entrer en action citoyenne sans faire révérence à quelque organisation politique que ce soit. En d’autres occasions je me suis présenté en simple citoyen aux suffrages des poitevins  sachant très bien que ma démarche ne pouvait aboutir dans le système sclérosé que nous connaissons qui paralyse toute libre initiative. Cela  parut incongru à certains qui manquaient un peu de hauteur...Maintenant, dans la déliquescence ambiante, il me semble opportun d’entrer de nouveau en lice.

L’avenir  de Poitiers ne passe pas par les combats artificiels et la conquête pas à pas d’une clientèle électorale, par des groupes, certes bien  intentionnés mais finalement enfermés dans des logiques qui interdisent le dépassement des habitudes et font hélas et très concrètement échec au progrès. Sans méconnaître les difficultés qu’une telle décision suscite, je veux rester hors norme et cherche donc à rassembler pour l’élection municipale de mars 2008 des femmes et des hommes qui décideront dans la liberté absolue de leur conscience, au-delà de leurs appartenances, s’ils en ont, de faire de Poitiers un laboratoire du progrès social appliqué, la plaque tournante d’une société innovante qui, mêlant la solidarité effective et l’audace, libérera les initiatives individuelles.

Chacun doit pouvoir donner la pleine mesure de son talent. A Poitiers, la reconnaissance du talent devrait se traduire, non par un enrichissement personnel qu’encourage l’économie traditionnelle mais par la mise à disposition des moyens que la collectivité peut apporter aux véritables créateurs d’avenirs afin d’y développer leurs projets y compris en matière économique.Enfin, j’affirme que la politique n’est pas un  métier, que le cumul des mandats électoraux et les carrières politiques sont une mauvaise chose pour Poitiers.Je suis disponible pour rencontrer les personnes qui veulent passer à l’action afin de faire évoluer notre démocratie locale pour l’ancrer en démopédie.

Régis ROQUETANIERE

Poitiers le  2 octobre 2007

                                                                     regisroquetaniere@wanadoo.fr 

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