LA FRANCE DOIT RETIRER SES TROUPES D'AFGANISTAN

La France doit retirer ses troupes d'Afganistan.Certes, mais qui va le décider?  Le président SARKOSY? L'Assemblée Nationale? Le Parlement ? l'Opposition.Chacun d'eux chante sa chanson mais la réalité est plus triste : en France plus personne ne dirige.

Les "zélites politiques " (et leurs faire-valoirs, les médias complices) sont avant tout soucieux de leur pérenité.

SARKOSY prend ses instructions auprès des pétroliers américains, c'est clair et net même s'il est de bon ton de ne pas le dire aussi crûment. L'Assemblé Nationale qui est aux ordres, attend la soupe et ce ne sont pas les velléïtés de l'opposition formelle mais complice qui peuvent changer quoi que ce soit à la situation présente. Le Parlement, est devenu le point de rencontre de toutes les ambitions électoralistes. Il n'existe que pout dire OUi à toutes les maneuvres de l'exécutif même si parmis ses membres quelques individualités courageuses méritent le respect.

La démocratie est morte et croire, mot à banir du langage politique, que l'on peut encore espérer quoi que ce soit des forces politiques actuelles, y compris de celles qui ont repéré  dans le "marché électoraliste" l'opportunité d'une offre anticapitalisme sans projet de rechange, c'est se tromper soi même : tous ces gens là n'y peuvent rien.    

Puisque la démocratie est morte une nouvelle légitimité ne peut venir que du Peuple.

Il est temps de parler d'insurrection civique, de rassembler sur l'essentiel qui n'est absolument pas la poursuite du vieux et désormais inutile clivage gauche droite, ni un quelconque entre deux.

Nous avons a créer à mains nues un dépassement de la démocratie formelle, cette fameuse démocratie vivante, chère à Michel JOBERT, c'est à dire, une insurrection civique permanente qui assaille sur tous les plans, à chaque instant, tous les pouvoirs,  dès que l'intéret général est bafoué.

Sans une telle démarche neuve, audacieuse, libre à l'égard des doctrines du 19éme siècle, rien de neuf ne se fera.

Viendra vite alors, dans quelques mois seulement, la débâcle, c'est à dire la dissolution de notre Pays dans un ensemble Européen marchand mais cahoteux, d'abord aux ordres des américains tant que l'illusion de leur puissance durera, puis très vite en remorque des forces montantes que sont la Russie et l'Asie, plus loin l'Afrique, bien plus dotées que notre vieux sous continent en richesses naturelles...

Les richesses naturelles qui nous manqueront rapidemment ne cesseront guère d'être déraisonnablement exploitées partout dans le Monde malgré le rêve écologique.

Le "modèle" occidental que nous avons créé repose sur le mythe d'une croissance infinie au service d'un monde réduit à l'échange des biens et services, contraire à l'idée de Liberté.

Il a séduit tant et tant de personnes partout sur Terre qu'il est impossible d'espérer, sans une innovation de même ampleur dans limiter ou détruire l'influence.

Notre affaiblissement, celui de la vieille europe, aura pour conséquence directe et certaine de creuser l'effondrement de l'idéal démocratique. Il nous sera impossible de défendre les "valeurs républicaines" tant elles seront devenues ringardes au regard de ceux qui ont déja toutes les raisons de nous considérer en situation de faiblesse.

Il est encore temps de réagir mais le chronomêtre ne nous est guère favorable sauf si nous décidons effectivement de faire du neuf et du déraisonnable...maintenant, sans avoir peur. 

Et c'est possible en mettant notre classe politique au tapis, c'est à dire en refusant de reconduire aucun des "zélus" dans quelques fonctions que ce soit, en choisissant de passer d'une démocratie passablement aristocratique à une démopédie permettant la réappropriation du débat politique par les citoyens eux-mêmes, en préférant le tirage au sort parmis des candidates et candidats volontaires au systèrme électoral actuel totalement capté par des professionnels de la politique.

L'implication de tous les mouvements d'éducation populaire donne à cette perspective audacieuse toutes ces chances.

Régis ROQUETANIERE